Soy la pipa de un poeta,
Su nodriza, y: duermo a su Bestia.
Cuando sus tuertas quimeras
Se le agolpan en la frente,
Humeo… Y así no ve
Telarañas en su bóveda.
… Le construyo un cielo, nubes,
Mar, desierto y espejismos;
–Allí su ojo muerto yerra…
Cree entre la nube densa,
Reconocer una sombra.
–Siento que muerde mi tubo…
–¡Libera otro torbellino
Su alma, su argolla, su vida!
… Siento que me apago. –Él duerme–
.........................................................
-Duerme: se calmó la Bestia,
Teje hasta el final tu sueño…
¡Querido!… el humo lo es todo,
–Si es cierto que todo es humo…
París. – Enero.
Édouard-Joachim Corbière, Tristan Corbière (Morlaix, Francia, 1845-1875), Hablar de poesía, n° 16, Buenos Aires, diciembre de 2006
Traducción de José Ramo
Envío de Jonio González
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El Coloquio de los Perros
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Lucerna
L'ORée des Rêves
LA PIPE AU POÈTE
Je suis la Pipe d’un poète,
Sa nourrice, et: j’endors sa Bête.
Quand ses chimere éborgnées
Viennent se heurter à son front,
Je fume… Et lui, dans son plafond,
Ne peut plus voir les araignées.
… Je lui fais un ciel, des nuages,
La mer, le désert, des mirages;
- Il laisse errer là son oeil mort…
Et, quand lourde devient la nue,
Il croit voir une ombre connue,
- Et je sens mon tuyau qu’il mord…
- Un autre toubillon deélie
Son âme, son carca, sa vie!
… Et je me sens m’éteindre. – Il dort –
..........................................................
- Dors encor: la Bête est calmée,
File ton reve jusqu’an bout…
Mon Pauvre!... la fume est tout.
- S’il est vrai que tout est fumée…
Paris. – Janvier.
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