TODOS LOS FUEGOS SE EXTINGUIERON y el viento cierto viento
como cuando habla el ahogo o la sed
o el cielo obliga a tantear
a lo largo de las casas
al puerta a puerta madera fatigada de arder
qué sabrá de la ceguera
la noche cae no lejos de allí
y nosotros la velamos como se vela
a una sombra que desciende
o a un abrigo que uno se pone
o tira o regala
o a un telón que cae cuando la historia ha terminado
y que aplaudan en la sala
y partan las últimas mil manos
pero qué haces tú en esta noche tan perfecta
qué hacemos salvo acercarnos
al árbol de cerezas negras
a la colina de árboles negros
al paisaje de colinas negras
Jean Portante (Luxemburgo, 1950), de Point, Editions Phi, Luxemburgo, 1999
Traducción: Daniel Samoilovich
tous les feux sont éteints et le vent un certain vent / comme quand parle l’essoufflement ou la soif / ou le ciel oblige au tâtonnement / le long des maisons / au porte à porte bois fatigué de brûler / que sait-il de l’aveuglement // la nuit tombe non loin de là / et nous la veillons comme on veille / une ombre qui descend / ou un manteau que l’on met / ou qu’on jette ou qu’on donne // ou un rideau qui tombe quand l’histoire est finie / et qu’applaudissent dans la salle / et partent les mille dernières mains / mais que fais-tu dans cette nuit si parfaite // que faisons-nous sinon nous rapprocher / de l’arbre aux cerises noires / de la colline aux arbres noirs / du paysage aux collines noires
Textos y foto: XVII Festival Internacional de Poesía Rosario
como cuando habla el ahogo o la sed
o el cielo obliga a tantear
a lo largo de las casas
al puerta a puerta madera fatigada de arder
qué sabrá de la ceguera
la noche cae no lejos de allí
y nosotros la velamos como se vela
a una sombra que desciende
o a un abrigo que uno se pone
o tira o regala
o a un telón que cae cuando la historia ha terminado
y que aplaudan en la sala
y partan las últimas mil manos
pero qué haces tú en esta noche tan perfecta
qué hacemos salvo acercarnos
al árbol de cerezas negras
a la colina de árboles negros
al paisaje de colinas negras
Jean Portante (Luxemburgo, 1950), de Point, Editions Phi, Luxemburgo, 1999
Traducción: Daniel Samoilovich
tous les feux sont éteints et le vent un certain vent / comme quand parle l’essoufflement ou la soif / ou le ciel oblige au tâtonnement / le long des maisons / au porte à porte bois fatigué de brûler / que sait-il de l’aveuglement // la nuit tombe non loin de là / et nous la veillons comme on veille / une ombre qui descend / ou un manteau que l’on met / ou qu’on jette ou qu’on donne // ou un rideau qui tombe quand l’histoire est finie / et qu’applaudissent dans la salle / et partent les mille dernières mains / mais que fais-tu dans cette nuit si parfaite // que faisons-nous sinon nous rapprocher / de l’arbre aux cerises noires / de la colline aux arbres noirs / du paysage aux collines noires
Textos y foto: XVII Festival Internacional de Poesía Rosario
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