Hay que atravesar toda la noche para llegar a la mañana.
Luchar contra cada sombra, no afrontándolas, sino asumiéndolas.
Dar vuelta hábilmente la dificultad.
Desbaratar sus maniobras.
Si, para el hombre la certidumbre es una necesidad, en sí, sólo es vaga respuesta a una anteúltima pregunta, permaneciendo la última en suspenso.
... vaga, tal como un baldío sobre el cual jamás se levantará un edificio cualquiera, porque, inmediatamente, se desmoronaría.
"Mi pluma es honesta, decía un sabio. Lástima, las palabras lo son menos."
"¿Qué es la pureza? -una pura impostura.
"La mentira, a veces, tiene la limpieza de la verdad", decía.
Y agregaba: "A causa de su transparencia las confundimos, la mayor parte del tiempo."
"¿Quién podría hablar en nombre del océano? ¿Quién podría jactarse de ser el portavoz del infinito?"
"La piedra sólo se dirige a la piedra, pero con palabras del universo.
"¿Acaso pretendí escribir movido por mis certezas? -decia un sabio.
"Escribo porque no tengo ninguna."
"Negación de nuestras cortantes afirmaciones, el desierto es pregunta al Todo y horizonte de nada."
Nunca una hoja de cuchillo terminará con una barra de acero.
Nunca la arena renegará de la arena.
Livre du partage (1987)
Edmond Jabès (El Cairo, 1912- París, 1991), Jorge Fondebrider, Poesía francesa contemporánea 1940-1997. Edición bilingüe, Libros de Tierra Firme, Buenos Aires, 1997
L'heritage, I
Il y a toute la nuit à traverser pour arriver au matin. / Lutter contra chaque ombre, non pas en les affrontad mais en les assumant./ Tourner adroitement la difficulté./ Déjouer leurs manœuvres. // Si, pour l'homme, la certitude est un besoin, en soi, ell n'est que vague réponse à une avant-derniére question, l'ultime restant en suspens. // ... vague, tel un terrain vague sur lequel jamais ne s'élevara un quelconque édifice, car il tomberait, assitôt, en ruine. // "Ma plume est honnête, disait un sage. Hélas, les mots le sont moins."/ "Qu'est-ce que la pureté? -un pure imposture./ "Le mensonge a, parfois, la limpidité de la verité", disait-il. /Et il ajoutait: "C'est à cause de leur transparence que nous les confondons, la plupart du temps." // "Qui saurait parler aun nom de l'océan? Qui pourrait se targuer d'ètre le porte-parole de l'infinit?/ "Le caillou ne s'adresse qu'au caillou, mais avec des mots d'universe. /"Ai-je prétendu écrire, mû par mes certitudes? -disait un sage. / "J'ecris parece que je n'en ai aucune."/ "Négation de nos tranchantes affimations, le désert est question au Tout et horizont du rien." // Jamais une lame de couteau ne viendra à bout d'une barre d'acier. // Jamais le sable ne reniera le sable.
De Jabès en este blog:
Rostro del presente, rostro del pasado
La eternidad de las piedras
Edmond Jabès (El Cairo, 1912- París, 1991), Jorge Fondebrider, Poesía francesa contemporánea 1940-1997. Edición bilingüe, Libros de Tierra Firme, Buenos Aires, 1997
L'heritage, I
Il y a toute la nuit à traverser pour arriver au matin. / Lutter contra chaque ombre, non pas en les affrontad mais en les assumant./ Tourner adroitement la difficulté./ Déjouer leurs manœuvres. // Si, pour l'homme, la certitude est un besoin, en soi, ell n'est que vague réponse à une avant-derniére question, l'ultime restant en suspens. // ... vague, tel un terrain vague sur lequel jamais ne s'élevara un quelconque édifice, car il tomberait, assitôt, en ruine. // "Ma plume est honnête, disait un sage. Hélas, les mots le sont moins."/ "Qu'est-ce que la pureté? -un pure imposture./ "Le mensonge a, parfois, la limpidité de la verité", disait-il. /Et il ajoutait: "C'est à cause de leur transparence que nous les confondons, la plupart du temps." // "Qui saurait parler aun nom de l'océan? Qui pourrait se targuer d'ètre le porte-parole de l'infinit?/ "Le caillou ne s'adresse qu'au caillou, mais avec des mots d'universe. /"Ai-je prétendu écrire, mû par mes certitudes? -disait un sage. / "J'ecris parece que je n'en ai aucune."/ "Négation de nos tranchantes affimations, le désert est question au Tout et horizont du rien." // Jamais une lame de couteau ne viendra à bout d'une barre d'acier. // Jamais le sable ne reniera le sable.
De Jabès en este blog:
Rostro del presente, rostro del pasado
La eternidad de las piedras
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Foto: Letras Libres
Ninguna certeza. Ninguna pureza. Sólo el desierto de la pregunta.
ResponderBorrarAsumir la oscuridad.
Versos inolvidables como este (entre otros):
La piedra sólo se dirige a la piedra, pero con palabras del universo...
Y qué bueno la máscara del sabio para enunciar verdades propias.
Gracias, Jorge y a Ud. Fondebrider por haberlo traducido.
Gracias por compartirlo.
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